Kompany ne serait même pas viré après 2 sur 24
Un édito d'Yves Taildeman.
- Publié le 20-08-2019 à 12h09
- Mis à jour le 20-08-2019 à 12h34
Un édito d'Yves Taildeman.
Septembre 2017. Quelques secondes après le 0-1 de Harbaoui à Courtrai, les supporters d’Anderlecht réclament la démission de René Weiler. Deux jours plus tard, Weiler est mis à la porte. Août 2019. Anderlecht sombre à Courtrai, notamment après quelques erreurs de jugement de Vincent Kompany. Malgré leur déception, les supporters le serrent dans les bras après le match. Aucun contraste ne peut être plus grand que celui entre Weiler et Kompany. Le Suisse pratique du football de contre-attaque, ne songe qu’au résultat et se fiche de la philosophie du club où il travaille. Kompany, lui, s’obstine à proposer le football de Pep Guardiola, même s’il n’a pas les joueurs pour le faire.
Autre différence : Kompany soigne ses relations publiques. Samedi, il s’est excusé à deux reprises auprès des supporters, il a sorti les joueurs du vestiaire pour aller serrer la main de la centaine de fans qui était encore dans le bloc visiteur et il a donné deux interviews. Weiler, lui, déclarait sèchement :
“On ne gagne pas avec la tradition et l’histoire ou le nom d’un club.”
Il a vite pu faire ses valises. Marc Coucke a beau être un homme d’affaires qui veut des résultats, il ne virera jamais Kompany. Le 2 sur 12 peut même devenir un 2 sur 24 après les matchs au sommet contre Genk, le Standard, l’Antwerp et Bruges.
“On est déçus mais combatifs”, déclarait Michael Verschueren à l’issue de la gifle à Courtrai. “On continue. On est sur la bonne voie. On n’a pas peur des tests qui nous attendent.”
Il fut un temps où le Stade Vanden Stock aurait brûlé après un 2 sur 12. Roger Vanden Stock n’y comprend plus rien et ne reconnaît plus ses fans, mais tant mieux si Kompany parvient à les convaincre d’être patients. Or, ils doivent se rendre compte d’une chose : la qualification pour les playoffs 1 risque déjà d’être une mission très, très compliquée.